Plantes des Celtes

Entre haies vives de l’automne et le temps de la chute de la graine à Samonios, une année de cueillettes sauvages & cultivées, un ouvrage est né.

“Plantes des Celtes, Sagesses du monde végétal sauvage: Guide d’herboristerie ancestrale”

aux Editions Leduc.

L’année dernière, faute de trouver un lieu à Paris qui pouvait accueillir les ateliers herboristes ainsi que les cercles centrés sur les rites et les mythes celtes, j’ai décidé de créer le Cycle des 8 initiations: Herboristerie initiatique & Chamanisme Celte, un enseignement hybride transmis en ligne en premier lieu. Le Clan de l’Equinoxe a initié ce premier cycle en Mars 2020, le jour du confinement. Je me disais alors “ce n’est pas demain la veille que j’écrirai un livre alors, pourquoi ne pas partager mes propres écrits issus de mes recherches, directement, au travers d’une plateforme.

Quelques semaines après le commencement de ce Cycle des 8 initiations, les Editions Leduc me contactaient et me proposaient d’écrire un ouvrage sur les plantes et les Celtes! Je n’ai pas pu refuser en me disant que le ciel m’envoyait son inspiration. J’ai accepté et j’ai rendu mon manuscrit en Mars 2021. Sa parution est tout fraîche, novembre 2021, justement pendant que le colloque dédié aux civilisations Celtes mené par la Mission Bretonne se tenait, le sujet étant “Le centre & les limites”. Des universitaires rendaient leur travaux de l’année sur les rites liés au sol, à la terre et le lien entre le centre et son territoire ; sujet qui me touche particulièrement car j’ai passé ma vie à déménager et à chercher un centre, un pilier. C’est finalement ce qui m’a conduit jusqu’aux Celtes, jusqu’au pilier des Nautes, œuvre monumentale gallo-romaine trouvée sous le chœur de la cathédrale Notre Dame de Paris.

Je suis née à Meaux en Seine et Marne, sur le territoire des Meldes, peuple gaulois qui honorait la Dea Matrona, des offrandes ont été retrouvées dans la Marne. Une partie de ce que je conte à travers ce récit “Plantes des Celtes” démarre à cette découverte. Comment pouvons nous ignorer autant l’histoire des Terres sur lesquelles nous vivons? Puis, il y a mes ancêtres, ils m’ont ouvert quelques voies à travers les Mondes, en voici une décrite dans cet extrait du livre “Plantes des Celtes” :

En mémoire d’un ancêtre, Amédée Playe.

Chapitre “Science et sagesse des paysages : le bois sacré.
Différents biotopes : la clairière, la haie, le verger, la forêt, la tourbière, le marais, le bosquet…”
La haie, lieu sacré et lieu de cueillette des plantes magiques

Les plantes utilisées dans les remèdes populaires (tisanes, pommades…) sont bien souvent des
végétaux cueillis autour de la maison et beaucoup sont cultivées dans le jardin potager ou jardin
d’ornement. Pour les plantes magiques intervenant dans les rituels, la place des végétaux des haies
et des friches est importante : Sureau, Genêt, Églantier, Épine noire et Aubépine. Dans ce cas, il ne
s’agit plus du jardin bien maîtrisé par les êtres humains. Les plantes magiques ne semblent pourtant
pas toutes récoltées dans le fond d’un bois sauvage. Au contraire, elles sont présentes à la limite
entre la friche sauvage et le jardin civilisé. La haie est particulièrement citée dans la culture
populaire. Les sorcières se graissaient la peau, disait-on, et s’envolaient « par-dessus haies et
buissons » en récitant justement une formule adéquate qui leur permettait de chevaucher la haie
(Orain, 1898). Le bois utilisé en Bretagne pour réussir ce vol magique était le Genêt à balais
(Cytisus scoparius L.), fameuse plante des haies et des friches. Claude Lecouteux, médiéviste et
germaniste, souligne le caractère sacré de la haie à cette époque. On touche là une spécificité de
plusieurs plantes magiques : loin du territoire civilisé, ces plantes à la frontière de l’environnement
sauvage vont être cueillies et vont subir un rituel afin de les sacraliser et de les transformer en plante à pouvoir magique.


Les haies vives, haies plessées, haies vivantes

Je tiens un jour dans ma vie à plesser une haie d’arbres, d’arbustes, d’épineux et d’herbes
médicinales, nourricières, exprimant la magie tels les jardins féeriques et sauvages de nos cousins
britanniques. Le principe est le même qu’un tissage, un tricot, c’est un entrelacs de plantes vivantes
sans jamais y faire de nœuds ; la haie devient une frontière magique entre deux états d’être, entre
deux temps, entre deux lieux. Elle sépare et réunit les deux hémisphères, les deux lobes.
Je viens de comprendre que l’un de mes ancêtres, mon arrière arrière grand-père paternel, jardinier au château d’Annet-sur-Marne portait ce rêve dans son nom… Amédée Playe… ; « Playe » est un nom topographique de lieu-dit devenu patronyme, variante de l’ancien français ploie -y, qui veut dire haie de branches entrelacées formant une clôture.
Je faisais des recherches sur ces haies magiques dont je croyais l’origine de tradition anglaise, mais
César, dans « La guerre des Gaules », décrivait ce procédé ; on trouve des haies plessées dans le
Pays Angevin, le Perche, le Morvan… et les communes Le Plessis-Robinson, Le Plessis-Trevise,
sont des toponymes issus du verbe plesser.


Les remèdes des haies bocagères

Les haies vives de l’Automne, un conservatoire inconscient d’une flore marginale, libre, un espace
abandonné aux cueilleurs et aux cueilleuses de plantes sauvages, aux femmes et aux hommes-herboristes. Il existe de nombreux récits et rituels du bocage et les plantes étaient usitées par
quelques humbles connaisseurs au service du bien et de la santé.

Je vous souhaite une belle découverte sur les traces de nos ancêtres Celtes, au service de la Terre. Je dédie ce livre aux Grands-pères et aux Grands-mères de l’Autre Monde qui me soutiennent.

Avec Force, Coeur et Conscience

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Cet ouvrage se trouve chez votre libraire.

Cycle des huit initiations: Herboristerie initiatique & Chamanisme Celte

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