Lughnasad /│\ Dieu Lug

“Lughnasadh” en Irlandais signifie “assemblée de Lugh”
Lugh, Lugus “celui qui brille” ou “le lumineux” préside à cette cérémonie qui marque le début de l’automne. Les récoltes, les moissons, l’abondance de la terre, le mariage et le lien social sont mis à l’honneur lors des cérémonies qui se tenaient partout en Europe celtique. 
Des villes portent aujourd’hui encore les traces du Dieu de la lumière, Lyon. Lugdunum (Lyon), Laon en France. Le nom gallo-romain de la ville de Lyon, Lugdunum, signifie « colline des corbeaux », ainsi appelée parce qu’un vol de corbeaux montra aux premiers colons l’endroit où s’installer.
Cette fête est également consacrée à Tailtiu, la Déesse-Mère, mère de Lug, qui rendit les terres d’Irlande fertiles et nourricières. 
Lugh, dieu du feu & de la lumière, veilleur des moissons, des semailles & des récoltes
Célébrer la beauté de la terre, l’union intime entre le monde végétal et la terre, l’accomplissement & l’achèvement à travers un voyage guidé au cœur de la roue de médecine celte aux côtés des plantes médicinales sauvages.
Le lien

Une des caractéristiques majeures de Lugus est son rapport avec le thème des « liens » de différentes manières: Un serment implique un lien entre le jureur et la force surnaturelle invoquée. Les différents noms de Lugh exprime l’idée du serment: Lug Lámfada « au grand bras », a la grande main, Lleu Llaw Gyffes « à la main sure, agile, précise ». La main est l’organe mis en valeur lorsqu’on prête serment. Le jeu de mot entre les theonymes (Lug & Lleu) et le nom celtique du « serment » (lug & llw)

Mariage

En Irlande les préparatifs des mariages se déroulaient essentiellement lors de la fête de Lughnasadh
On célèbre le mariage de Lugh et de Eire, mariage entre le Soleil et la Terre, or le mariage fait intervenir les « liens ».

Fête du roi, distribution des richesses, partage

Il s’agit de la fête du roi dans sa fonction de redistributeur des richesses et d’équité, sous l’autorité des druides. C’est une trêve militaire qui célèbre la paix, l’amitié, l’abondance et la prospérité du royaume.

Elle était obligatoire et réunissait les trois classes (druidique, guerrière et artisanale) de la société celtique. L’équivalent gaulois est le Concilium Galliarum : l’« assemblée des Gaules ». Ici une représentation au triple visage à San Martin de Artaiz, Navarre.Lugh Espagne San Martin de ArtaiZ Navarre, Espagne

Le dieu Lugus ( les citadelles de Lug ) : est représenté dans toute l’Europe soit plus d’une centaine de lieux dédiés. Bretagne le temple de Lanleff. IMG_3662

Venceslas Kruta, archéologue et historien des civilisations celtes, avance que la Lugnasad, une importante célébration celtique, aurait été déterminée par le lever héliaque de Sirius.

Lug aide sa sœur l’aurore à mettre le soleil en orbite. Il gouverne la renaissance du soleil. La divinité qui est la plus représentée est souvent Lug.

Lug, à l’aurore, aux deux crépuscules, au feu dans l’eau (le corail-technique de couleur maîtrisée dans l’art celte – sortant de l’eau, de l’océan…). C’est la couleur de la vie… Du sang de la vie… Avec en plus une origine marine qui renforce bien des points déjà évoqués. En cela et par cela l’eau morte devient eau vive, le soleil s’y régénère avant que de reprendre sa course.

Lug est le Dioscure qui maîtrise et domine les deux monstres, soit la maîtrise de l’opposition des principes et concoure de ce fait à leur unité au sein de l’arbre cosmique…

Lugos 

C’est la figure la plus représentée et honorée…

Il est assimilé à Mercure. C’est aussi l’exacte correspondance théologique, l’équivalence la plus précise, avec Apollon le dieu solaire. C’est un transfert direct de la figure d’Apollon au revers de la monnaie grecque.

Il évoque la clarté, le dieu lumineux… Il est doté d’une force fantastique et d’une grande main et d’un très long bras. Il a aussi une magnifique chevelure solaire, blonde, lumineuse et bouclée…

Il peut avoir aussi des « embryons d’ailes ». On le sait extrêmement lié aux oiseaux (corbeaux ou roitelets, oiseau des Druides, rapaces ou même le coucou.)

Son attribut est la lance. Il possède un cheval et un œil longitudinal immensément grand allant jusqu’à l’oreille avec un iris très allongé… Il a une tête éminemment solaire…

Il possède un arc mais sans flèche. Voir en cela un « arc sonore » et non de combat ou de chasse. Il profère des incantations magiques. Et ce, en se tenant sur un pied, en se voilant un œil et en n’usant que d’un bras. Voir Cuchulainn.

Lug, le « visionnaire », voit tout et sait tout. Claude Sterckx parle d’une vision liée à la lumière résidant à l’intérieur de l’oeil. C’est un œil assimilé à celui d’un aigle ou d’un faucon… Un œil « allongé » hypertrophié dans la tête, comparaison avec l’oeil solaire ou l’oeil du jour.

Lugh, polytechnicien, est aussi le « génie de la poésie »…

On trouve en Bretagne sur la commune de Lanleff un temple (rare et exceptionnel) à trois enceintes circulaires, non revendiqué par l’église catholique. Les chapiteaux ne comportent aucune représentation que l’on pourrait rattacher à une iconographie chrétienne. Ce sont des figures géométriques pour la plupart sauf une gravure qui représente un petit personnage doté d’une main immense .

En vous souhaitant une belle fête du Feu de Lughnasad, feu de l’été, de l’accomplissement d’un cycle entier. Les premières graines de l’année, les premiers fruits

Lugh sur le chaudron de Gundestrupp & visage trinitaire de Lug à San Martin de Artaïz, Navarre, Espagne.